15 janvier : intervention de la Fédération CGT des Sociétés d'études

Publié le par Fédération CGT des sociétés d'études

Cher(e) s collègues, cher(e) s camarades,

 

Ce rassemblement est un réel succès, un succès autant quantitatif que qualitatif. Des salariés d’une entreprise donneuse d’ordre, Renault, avec des salariés prestataires et sous-traitants au coude à coude pour refuser les suppressions d’emplois. Après une première action en décembre nous n’avons pas lâché prise, ce qui s’est traduit par la réintégration de plusieurs dizaines de salariés prestataires chez Renault.

La bataille que nous avons engagée depuis plusieurs semaines est liée à l’idée que ce n’est pas aux salariés de payer leur crise. C’est contre la stratégie patronale de réductions des coûts et où le salarié prestataire est par essence la variable idéale d’ajustement structurel que nous nous dressons.

1800 salariés prestataires devraient retourner dans leurs entreprises respectives, ce qui signifie inter-contrat, chômage technique, licenciement. Et ce, si je puis dire, en dépit du bon sens. En effet, les quelques centaines de suppressions de postes ont déjà engendré un certain nombre de problèmes dans l’entreprise Renault, parce que le salarié prestataire avait sa place dans l’organisation du travail, sa disparition a commencé à générer chômage technique, dysfonctionnement ….

Mais il est vrai que le patronat a depuis bien longtemps troqué la logique industrielle contre la logique financière. Ce qui compte c’est d’abord de rémunérer les actionnaires et faire du profit afin d’investir dans la sphère financière  et spéculer, et en aucun cas, développer l’emploi.

 

Nous avons conscience que ce qui se joue maintenant est d’une importance capitale. Ce n’est qu’un début. Dans le secteur automobile, d’autres entreprises vont suivre le même chemin. Il en est de même pour d’autres secteurs comme les télécommunications, les assurances, les banques…

La mobilisation d’aujourd’hui va servir de point d’appui à d’autres luttes, chez Renault bien sûr, mais partout où les salariés prestataires vont être jetés comme des kleenex par le patronat des entreprises donneurs d’ordres.

 

Et soyons sûr que celui des entreprises de prestation de service ne va pas hésiter à se débarrasser de ces mêmes salariés comme il a l’habitude de faire, à savoir par des licenciements sauvages.

 

Nous devons poursuivre et amplifier la mobilisation que nous connaissons aujourd’hui. La journée interprofessionnelle du 29 janvier doit être une nouvelle occasion de marquer notre refus de cette politique antisociale. La CGT exige le maintien de tous les emplois.

 

Salariés des entreprises prestataires

Salariés des entreprises donneurs d’ordres

MEME COMBAT

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