Tract intersyndical : Renault, sous-traitants, Prestataires : Tous Solidaires

Publié le par Fédération CGT des sociétés d'études

Face aux suppressions d’emploi et aux baisses d’effectifs

 


Fin décembre la direction annonce brutalement la fin de contrat de milliers de prestataires

En quelques mois ce seront près de 1700 personnes qui vont être sorties de l’ingénierie Renault (1000 ETP sur la DIV et plus de 700 sur la DIM)

Suite à ces annonces, les 18 et 19 décembre 2008, des rassemblements de salariés Renault et prestataires ont eu lieu au Technocentre (800 personnes) et à Lardy (190 personnes) pour exprimer leur désaccord avec la politique Renault à l’égard des prestataires et dénoncer les conséquences que les choix de la direction font peser sur l’ensemble des salariés.

Pour beaucoup de sociétés de prestation, il est impossible de reclasser un si grand nombre de nos collègues dans d'autres sociétés. Ceux qui ont des contrats de chantier n’auront plus de travail. Les autres vont être en « intercontrat ». Sauf que le % de salariés en inter contrat va exploser et que les entreprises de prestataires ne vont pas vouloir les conserver bien longtemps sans qu’ils travaillent. Des entreprises ont déjà mis en place du chômage technique mais dans d’autres, ce sera le risque de licenciement ou sur la pérennité même de certaines sociétés.

Ceux qui restent…

L’autre conséquence est que le personnel Renault est censé assurer la charge réalisée par le personnel prestataire au pied levé. Si des programmes ont été supprimés, ils ne semblent pas à la hauteur de la suppression de tous ces prestataires. La charge de travail sur ceux qui restent risque donc d’exploser dans les semaines à venir lorsque l’activité va redémarrer.

Chacun, salarié, hiérarchie de terrain, sait que les prestataires, dont beaucoup sont chez Renault depuis des années, sont indispensables à l’activité et qu’il est impossible de remplacer leurs compétences et leur connaissance des dossiers en cours du jour au lendemain. Cela va fortement désorganiser le fonctionnement de l’entreprise.

Mais aussi, nous sentons monter des pressions sur les mobilités forcées puisqu’il va y avoir des secteurs en manque de personnel et que la direction est en train de contraindre fortement les mutations pour remplir les baisses d’effectifs prestataires. Chacun peut agir à sa manière, salarié, hiérarchie, en pointant les disfonctionnements, en pointant le lien avec le départ de nos collègues, en refusant de « s’engager » en  QCD sans visibilité, en refusant de boucher les trous sans en avoir les moyens, et en posant nos conditions : formation, augmentation, promotion. La direction générale est dans une m… dans laquelle elle s’est mise elle-même. Elle va découvrir que le passage du « faire » au « faire faire » qu’elle a imposé aux Renault n’est pas réversible du jour au lendemain et l’étendue des dégâts sur nos compétences à « faire ». Elle va découvrir qu’il faut plusieurs mois pour re-constituer des compétences, et que ça coûte, très, très cher. La cigale ayant piloté tout l’été….C’est nous qui sommes en situation de force. Profitons en à plein !

Ce qui est en train de se passer : une grande pagaille !

Un peu partout, sous la pression des salariés et des hiérarchies, la direction voyant la désorganisation et les blocages que cela crée est en train de rappeler des prestataires. Agissons ensemble pour amplifier ce processus ! L’ingénierie Renault ne peut pas se passer de nous, Renault et prestataires, pour développer les futurs véhicules de demain. C’est son point faible, c’est notre point fort !

Poursuivons l’action ensemble Renault et prestataires

Participer au rassemblement du 15 janvier, c’est contribuer à faire en sorte que la direction reviennent en arrière sur ces choix. C’est dire NON aux suppressions d’emploi et aux baisses d’effectifs. C’est assurer la pérennité de l’activité et de l’entreprise.


 

Jeudi 15 janvier : Arrêt de travail à partir de 10h45, rendez vous dans la ruche, et rassemblement devant le Technocentre,
place Georges Besse, de 11H00 à 13H00

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